| | Archange Furtif | | Que vienne le temps pour le silence | | Berger des oratoires |  | | 360 messages postés |
|  Posté le 09-11-2003 à 15:53:37    
| Comment se fait-il qu'il n'y ait rien ici ? Ne vous a-t-on jamais raconté d'histoires ? Moi j'ai de la chance, les fées viennent me raconter les leurs afin que je les partage avec celles et ceux que je rencontre ... peut-être est-ce aussi une chance pour vous ...
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Que vienne le temps pour le silence de se taire
Et pour les mots
Celui d'apaiser les maux |
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| Posté le 09-11-2003 à 15:57:02
| Aussi loin que remonte ma mémoire, avant même que je ne me décide à partager avec vous ces contes, les fées sont toujours venues me raconter des histoires. Depuis quelques temps déjà, je me creuse la tête pour essayer de retrouver le nom de la première fée que j'ai rencontrée, mais aussi et surtout quelle histoire était-elle venue me narrer ? Je crois me souvenir que c'était en hiver, peu avant Noël, je cherchais un cadeau à offrir à ma maman, plongé dans mes pensées, je regardais le feu dans l'âtre. Quand soudain, dans un bruit de pétarade, une gerbe d'étincelles s'est envolée vers le firmament, sauf l'une d'entre elles. L'une des étincelles est venue vers moi, j'ai eu très peur, je n'avais alors que cinq ou six ans. L'étincelle (Tien ! Je me souviens ! Etincelle était son nom !) s'est posée sur ma main, et à ma grande surprise, elle ne m'a pas brûlé. J'ai levé ma main au niveau de mes yeux pour mieux voir ce petit morceau de lumière, et c'est la que j'ai compris, je rencontrais enfin une fée, une vraie ! Elle m'a regardé en souriant et m'a dit :
- "Tu n'es pourtant pas un lutin !"
- "Un lutin ?"
Ai-je demandé étonné. C'est alors que la fée a rit aux éclats, je m'en souviens comme si c'était hier, il y avait dans la maison comme une douce musique. Et, pour toute explication, la fée m'a fait m'installer confortablement dans mon fauteuil préféré et ma raconté l'histoire que voici :
Il y a longtemps, dans un royaume où les hommes et les êtres de magie cohabitaient, Mathilde, la fille du roi préparait le jour de ses noces. Gorik, un jeune lutin voulait offrir un magnifique cadeau de mariage à la princesse. Il alla voir son père pour lui demander conseil.
- "Tu sais bien que nous faisons tout pour la jeune princesse, Gorik ! Nous sommes les lutins de sa maisonnée et à ce titre, nous lui prodiguons nos bienfaits, ne crois-tu pas que c'est là un grand cadeau que nous lui faisons, nous protègerons aussi son époux."
- "Mais père ! Je pensais aller dans la montagne pour prendre un bijou aux trolls !"
- "Tu n'y penses pas, si les trolls t'attrapent, ils te mangeront ! Encore, si c'était la nuit de Noël..."
Gorik fit mine de se résoudre aux conseils de son père. Puis, il alla voir sa mère.
- "Mère, que font les trolls à la nuit de Noël ? Font-ils la fête comme nous ?"
- "Quelle étrange question ! Non mon fils, on dit qu'à la nuit de Noël les trolls sont tellement occupés à compter leurs richesses qu'ils n'entendraient pas un loup hurler, quand bien même fût-il assis sur leurs genoux !"
Gorik, ce soir là, échafauda un plan. Le mariage de Mathilde n'aurait pas lieu avant le nouvel an. Il aurait largement le temps de mettre ses projets à exécution.
Quand vint la nuit de Noël, il attendit que tout le monde aille se coucher et s'en fut dans la montagne. Il marcha longtemps et la nuit était déjà bien avancée quand enfin, il découvrit l'entrée de la grotte des trolls. Il s'y faufila en silence. Deux énormes trolls étaient accroupis devant un immense coffre et grognaient de plaisir en comptant leurs trésors. Gorik, s'accrochant aux clous du coffre se laissa glisser dedans. Il fit main basse sur un magnifique collier de perles. Il allait ressortir quand il entendit un énorme fracas. L'un des trolls venait de refermer le coffre sur lui.
- "Le compte y est, je meure de faim !"
Dit l'un des trolls. Gorik était enfermé, il réfléchit un instant puis imita le bruit d'une souris.
- "Couic, couic, couic !"
- "Il y a une souris dans le coffre ! Ce n'est pas grand chose, mais ce sera toujours ça à me mettre sous la dent !"
Et le troll rouvrit le coffre, plongea sa gigantesque main velue dans le coffre et la ressortit en tenant Gorik.
- "Tu ne ressembles pas à une souris !"
- "Non, il est bien plus gras, nous allons pouvoir le partager !"
Les deux trolls, se léchaient déjà les lèvres, anticipant ce festin.
- "Je viens de loin et j'ai beaucoup marché, je suis couvert de poussière. Vous n'allez pas me manger comme ça ! Il faut d'abord me nettoyer !"
Dit Gorik, cherchant à gagner du temps. Le plus gros des deux trolls, celui qui le tenait, l'emmena alors dehors, et il le plongea dans la rivière, en le secouant dans tous les sens. Puis il le ressortit en soufflant dessus pour le sécher. Gorik regardait partout autour de lui pour trouver une solution, pour s'échapper. Puis il eut une idée.
- " Non ! Pas comme ça ! Il faut mieux me nettoyer, il faut me brosser pour décoller la sueur !"
Le troll, haussant les épaules, le posa par terre, lui dit de ne pas bouger et retourna dans la grotte pour y chercher une brosse. Gorik se mit à courir vers la rivière sans demander son reste, il y trouva une grosse branche qui flottait, se jeta dans l'eau et s'y accrocha. Quand le Troll revint, il hurla de fureur, mais ne pu rien faire en voyant Gorik s'enfoncer dans la nuit. Quand le jour se leva, Gorik était épuisé mais heureux. Le jour de ses noces, Mathilde trouva un magnifique collier de perles sur son oreiller, elle comprit tout de suite ce qui s'était passé et n'oublia pas de laisser du gâteau sur la table pour les lutins.
Je ne sais plus très bien quand ni comment, toujours est-il que quand la fée a fini son histoire, j'étais allé me coucher. Etincelle vint déposer un tendre baiser sur mes paupières et souffla la bougie. Le lendemain, je savais ce que j'allais offrir à maman pour Noël, j'allais lui confectionner le plus beau des colliers de perles...
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| | Jas and the dragon | | Elfe au Dragon, Prêtresse de l'Île |  | | 516 messages postés |
| Posté le 09-11-2003 à 17:23:28
| t'as vraiment un don pour écrire et raconter les histoires !!
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Je suis l'ange androgyne aux cheveux de braises et aux yeux glacés par le vent du désert.
Regardez-les venir de l'horizon, dos au soleil levant.
Regardez-les venir des nuées, face à la lune |
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| Posté le 09-11-2003 à 22:10:14
| Jas and the dragon a écrit :
t'as vraiment un don pour écrire et raconter les histoires !! |
J'espère bien, c'est ma seule force ....
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| Posté le 10-11-2003 à 13:17:32
| seule force, je ne sais pas, mais pas des moindres en tout cas... 
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| Posté le 10-11-2003 à 14:03:45
| Jas and the dragon a écrit :
seule force, je ne sais pas, mais pas des moindres en tout cas... |
Hihi, l'avatar que tu m'as choisi illustre parfaitement le reste de mes faiblesses ! lol
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| | Jas and the dragon | | Elfe au Dragon, Prêtresse de l'Île | | | 516 messages postés |
| Posté le 10-11-2003 à 21:08:03
| donc les bas résilles ne sont pas ta seule faiblesse ... 
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| Posté le 10-11-2003 à 21:10:24
| Jas and the dragon a écrit :
donc les bas résilles ne sont pas ta seule faiblesse ... |
Mais ... M'enfin ! Je me trompe ou la jeune personne là, mine de rien, elle cherche à percer le personnage ? ... 
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| | Jas and the dragon | | Elfe au Dragon, Prêtresse de l'Île | | | 516 messages postés |
| Posté le 10-11-2003 à 21:13:33
| je ne perce rien, je taquine juste un peu... et j'énerve beaucoup ! mais je me soigne !
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| Posté le 10-11-2003 à 21:21:37
| pour l'instant, ça va tu n'as pas encore réussi à hérisser mes plumes sur le revers de mes ailes ...
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| Posté le 11-02-2004 à 07:14:23
| Donc, je suis l'Archange furtif, on me nomme Archael au pays des fées et korrigans, créatures dont je suis le protecteur. Hors, dans mon pays, les territoires celtes, il existe une légende que je trouve étonnante. C'est pourquoi je viens la raconter ici.
Dans la région du Léon (Bretagne), il existe un village nommé le Folgoët, ce qui est en fait une déformation de son nom breton : Ar Fol Goat (le fou du bois). Ce village porte ce nom, dit-on, à cause de ce qui s'y est passé il y a bien longtemps. A cette époque, un homme du nom de Salaün, vivait reclus dans les bois. Il passait sa vie à courir les bois, à parler tout seul et les villageois l'entendaient souvent réciter des "pater noster" et autres "ave maria". Salaün était ce que l'on appelle communément l'idiot du village, le fou. Il venait chaque dimanche à la sortie de la messe tendre la main pour un morceau de pain, certaines bonnes âmes lui donnaient de quoi subsister misérablement, mais la plupart de ces bons chrétiens se moquaient de lui et le malmenaient. Salaün vécu cette vie de bohème puis disparut un jour dans les bois. Quelques temps plus tard, des villageois le retrouvèrent étendu sur le dos dans les bois, les bras en croix, il était mort et aucune blessure ne meurtrissait son corps. Au dessus de sa tête jaillissait une source et dans sa bouche un lys blanc avait poussé, sur les pétales de ce lys était inscrit en lettres d'or "AVE MARIA". Aujourd'hui encore, la source coule derrière la nef de l'église que l'on a bâtit à cet endroit et les gens de la région se souviennent que leurs ancêtres ont bafoué un saint.
Ici j'ajoute la conclusion de l'Archael :
Les fées et korrigans m'ont raconté qu'ils pleuraient le fou du bois car il ne parlait pas seul comme le croyaient alors les gens, mais c'est bel et bien avec le petit peuple que le simple devisait ...
Ne juge pas le différent, il y a fort à parier qu'il ait bien plus de valeur que toi aux yeux des anges, ne soit pas prompt à te moquer du simple et du rêveur, il est fort probable qu'il voit ce que tes yeux ne verront jamais ...
à méditer ...
Message édité le 11-02-2004 à 07:25:31 par Archange Furtif
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