| | Archange Furtif | | Que vienne le temps pour le silence | | Berger des oratoires |  | | 360 messages postés |
|  Posté le 07-11-2003 à 17:56:16    
| Ben voilà,
Moi, je ne sais dessiner qu'avec mes mots, mais je ne veux plus les donner sans en recevoir alors je vous propose un deal, vous me mettez ici vos textes et je vous présenterai mon monde ...
A vous de jouer
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Que vienne le temps pour le silence de se taire
Et pour les mots
Celui d'apaiser les maux |
| | Jas and the dragon | | Elfe au Dragon, Prêtresse de l'Île |  | | 516 messages postés |
| Posté le 09-11-2003 à 14:52:22
| certains dessinent avec des mots, moi je m'exprime avec des images.
Donc mes textes, c'est pas encore pour aujourd'hui...
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Je suis l'ange androgyne aux cheveux de braises et aux yeux glacés par le vent du désert.
Regardez-les venir de l'horizon, dos au soleil levant.
Regardez-les venir des nuées, face à la lune |
| | Archange Furtif | | Que vienne le temps pour le silence | | Berger des oratoires | | | 360 messages postés |
| Posté le 09-11-2003 à 15:06:28
| Jas and the dragon a écrit :
certains dessinent avec des mots, moi je m'exprime avec des images.
Donc mes textes, c'est pas encore pour aujourd'hui... |
Tes images valent bien quelques mots, aussi, je vais laisser sur ce topic le conte qui explique l'ombre d'une fée ... pour qui sait lire entre les mots ...
Oyez ! Oyez !
Venez à moi, vous les passants du temps, vous dont les vies ne durent que le temps que fanne une rose à l'échelle des fées. D'ailleur, les fées ont une autre version de la naissance du monde telle que nous la connaissons. Je suis venu aujourd'hui vous raconter cette genèse féérique ...
Au commencement,
Rien ne venait troubler la quiétude de ce monde de brumes. Un monde gouverné par trois fées. La première de ces fées était de glace, elle chantait le matin, l'hiver était sien et rien ne l'enchantait car elle se sentait seule, si seule, son nom oublié de tous signifiait soeur de l'astre de la nuit. La deuxième fée vibrait le midi, l'été lui était royaume, elle était puissance et force, on l'appelait fille de l'astre du jour. La dernière de ces fées, enfin, vivait entre ces deux soeurs, elle errait à la surface de ce monde entre le moment où l'une se couchait et celui où l'autre se levait. Cet état de fait faisait qu'aucune des trois soeurs ne rencontrait jamais les autres. Tout en ce monde était paisible, mais les fées souffraient de leur isolation. Nuit ne connaissait qu'une couleur, le bleu de ses nuits, ce bleu sombre, si sombre, un bleu si profond, si beau mais si froid, Jour ne connaissait que le jaune, un jaune aveuglant, un jaune éblouissant, Aubaurore ne connaissait que le rouge, ce rouge flamboyant que l'on voit encore de nos jours certains soir lorsque le soleil embrase le ciel dans un dernier sursaut d'énergie avant de sombrer dans le sommeil. Leurs vies monochromes rendaient les fées acariâtres, elles s'envoyaient des messagers pour provoquer l'une ou l'autre de leurs soeurs, certains jours, la lune venait voiler la face du soleil, les nuages cachaient le visage de la lune ou le soleil désagrégeait les nuages de façon à ne pas les embraser au moment de son coucher. Fatigué de toutes ces querelles, un gnome décida de rendre visite aux trois fées, il prit de chaudes fourrures et se rendit dans un pays de glace afin de rencontrer nuit, il marchât longtemps, crut mourir mille fois, mais finit par rejoindre le palais de nuit.
" - Pourquoi tant de haine dans votre coeur ? "
Demandat-il à Nuit. Nuit ne sut que répondre, et lui dit :
" - Jeune gnome aux airs si sûrs, si tu arrives à faire en sorte que mes soeurs ne me donnent plus de fil à retordre, je te promets de leur laisser la tranquillité et la paix ! "
Le jeune gnome sûr de pouvoir faire entendre raison aux autres soeurs pris congé de Nuit et repris sa route vers Jour. Il dut traverser un désert torride, il rencontra de bien curieuses créatures, des lézards qui dansaient d'un pied sur l'autre pour ne pas se brûler, il observa des scarabées qui avant que le soleil ne brûle de toute sa force, se plaçaient sur les dunes, face au vent pour récolter la fraîcheur, il rencontra des hommes qui n'auraient pas survécu sans l'aide des créatures du désert. Enfin, après 40 jours et 40 nuits de marche, le jeune gnome vit un palais de lave à peine refroidis, il s'approcha et cria :
" - Ohé ! Fée du jour ? Un de tes sujets te demande audience ! "
Flattée par tant de déférence, Jour l'accueillit à bras ouverts. Mais après que le gnome lui eût exposé la raison de sa visite, elle se renferma sur elle-même et lui dit qu'elle n'était pas fautive, que seules ses soeurs étaient à blâmer, et que si elles lui laissaient ses heures en paix, alors elle ne provoquerait plus les autres.
Le gnome s'en fût alors vers Aubaurore, il traversa une mer rouge, parcourut un autre désert, fait de pierres rouges, enfin il parvint dans un verger et y rencontra la troisième fée qui se plaignit que ses soeurs étaient bien mieux loties qu'elle-même qui devait diviser ses heures en deux périodes, elle lui expliqua aussi qu'il devait en être ainsi pour qu'elle puisse s'interposer entre Jour et Nuit afin que celles-ci ne s'entre-déchirent pas trop. Le jeune gnome réfléchit et proposa à Aubaurore une rencontre entre les trois soeurs et lui-même, il pensait avoir une solution pour les soeurs.
Quand vint le moment de cette réunion,
Les trois fées s'étonnèrent de voir le gnome arriver encadré de deux étranges créatures. L'une était grise, au visage peu avenant, aux ailes membraneuses, à la musculature impressionnante, ses dents ne laissaient aucun doute sur ses meurs carnassières, ses griffes semblaient faites d'acier et une forte aura émanait de sa personne, Aubaurore reconnu une gargouille dans les traits de cette créature. Aucune des fées n'avait jamais rencontré de gargouilles, tant de légendes courraient sur leur compte, elles pensaient que ces créatures étaient un mythe. La deuxième créature, n'était pas identifiable, son visage caché dans l'ombre de la capuche de sa longue robe noire. Dépassant même la gargouille d'une bonne tête, ce troisième larron avait une stature imposante, ses ailes repliées pouvaient faire penser à un dragon, mais personne n'avait jamais vu de dragon avec un corps d'homme. Le troisième comparse s'assit à un siège que les fées venaient de dresser magiquement pour lui, il laissa tomber son capuchon et dévoila un visage fin. Son regard droit et franc ne laissait présager aucune pitié tant il était dur et sombre, il y brillait une lueur qui mettait les fées mal à l'aise. Un sourire courtois à ses hôtes, son visage restait fermé. Le soleil se leva derrière cette créature étrange et les fées virent une auréole de lumière noire flotter au-dessus de sa tête, elles comprirent alors qu'elles étaient face à l'Archange maléfique et frémirent. La gargouille accroupie sur une corniche, un peu à l'écart, observait la scène en silence. Le gnome souriant, pris place à la grande table ronde qui ornait le centre de cette clairière. Il jeta un coup d'oeil circulaire pour observer ce magnifique décor. La table, faite de pierre ressemblait à un autel sacrificiel, un cercle de pierres levées les entourait. Le gnome avait déjà entendu parler de ce genre d'endroit, les anciens appelaient ce lieu un "Cromlech" et ne prononçaient ce mot qu'avec révérence. Les gens du commun l'appelaient "cercle des fées" car en ce lieu, la puissance des fées était décuplée. Nuit prit la parole la première et demanda au gnome ce que cela signifiait et pourquoi il était venu accompagné d'une aussi étrange escorte. Le gnome répondit en ces termes :
" - Mes fées, mes reines, je m'incline bien bas devant vos altesses. Sans avoir voulu vous offenser, j'ai cru bon de venir en si noble compagnie pour les raisons que je vais vous exposer. L'Archange ici présent sera témoin de ce qui se dira ici et sera garant des accords que vous ne manquerez pas sceller aujourd'hui en ce lieu, vous n'êtes pas sans connaître sa réputation d'arbitre implacable, quiconque trahit la parole donnée en sa présence subit le châtiment suprême dans les plus brefs délais. La gargouille que vous apercevez perchée là-bas est venue à ma demande pour taire vos secrets et protéger ce qui n'est pas encore. "
Les trois fées le regardèrent méfiantes, Jour prit la parole et demanda au gnome ce qu'il entendait par "ce qui n'est pas encore". Le gnome sourit malicieusement et dit :
" - Mes fées, mes reines, je m'incline bien bas devant vos altesses. Les peuples de ce monde dépérissent, ils sont las de vos querelles. Aussi, je suis allé voir le conseil des anciens et ils m'ont appris que seul un accord entre vous pouvait mettre fin à tout cela, ils m'ont donné ceci pour vous aider à réaliser votre rêve le plus cher "
Sur ces mots, le gnome posa sur la table une pierre grosse comme un oeuf d'autruche, elle luisait doucement dans la lumière du soleil montant, elle illuminait l'assistance d'un doux bleu et des formes évanescentes dansait en son coeur. Le gnome dit encore :
" - Mes fées, mes reines, je m'incline bien bas devant vos altesses. Voici un joyau que les nains ont arraché au coeur de Gaïa, il réalise les rêves, vous devez le connaître, on le nomme à travers tous les pays Le Saphir Onirique. Chacune de vous va poser sa main sur le joyau et formuler son rêve le plus cher. "
Nuit posa sa main et dit :
" - Aînée de mes soeurs, je suis la nuit des temps, la plus ancienne, à ce titre, je demande à régner tout le temps de mon éveil, ainsi mon rêve se réaliserait. "
Ce qui fit frémir ses soeurs et sourire le gnome, l'Archange et même la gargouille, c'est que les fées ne dormaient jamais. Jour posa sa main sur celle de Nuit un rictus mauvais aux lèvres, elle savait qu'elle ne régnerait plus si Nuit voyait son rêve réalisé, elle décida donc de se venger et dit :
" - Fille de lumière, je suis enfant du soleil, celle qui offre à la nature ses lueurs les plus crues, à ce titre, je demande à ce que le soleil resplendisse tout le temps de mon éveil, ainsi mon rêve se réaliserait. "
Nuit gémit, Jour lui sourit ironiquement, le visage d'Aubaurore se décomposa, on lisait dans son regard la plus grande tristesse qu'il ne fut jamais donné de voir. Aubaurore se tourna avec un regard accusateur vers le gnome, mais le sourire de ce dernier la fit hésiter, Archange lui dit :
" - Fille de douceur, toi qui apaise tes soeurs, garde confiance et écoute ton coeur, c'est à toi de formuler ton voeu. "
Aubaurore posa sa main sur celles de ses soeurs, réfléchit un instant qui paru interminable à tout le monde puis dit :
" - Cadette de mes soeurs, je leur laisse le monde, mais mon rêve serait réalisé si, à jamais, j'accueille le soleil à son lever, et le borde à son coucher. "
Un tollé éclata entre les soeurs l'une disant que le rêve de l'autre allait à l'encontre du sien, elles étaient si préoccupées par leur querelle qu'aucune ne vit les douze arcs-en-ciel qui se levèrent au-dessus d'elles, ils rejoignaient les vingt-quatre pierres levées et formaient un dôme multicolore chatoyant. Le gnome se leva, posa sa main sur celles des soeurs et dit :
" - Mes fées, mes reines, je m'incline bien bas devant vos altesses. Vous venez de formuler vos rêves, le Saphir Onirique va maintenant les réaliser, vous aurez ainsi la paix à laquelle nous aspirons tous, l'Archange, la gargouille et moi-même sommes témoins de ce que vous avez dit. Je le narrerai, la gargouille le taira et l'Archange le saura. "
Le joyau bleu se mit à palpiter,
Les fées tentèrent de retirer leurs mains mais le gnome exerçait une pression telle qu'aucune ne put le faire. Dans un ensemble parfait l'Archange et la gargouille déployèrent leurs ailes, ils formaient autour du quadrille des fées et du gnome une barrière d'ailes membraneuses et sombres. Un grondement venu du fond de la terre se fit entendre. Soudain, le gnome lâcha prise et tous s'écartèrent du Saphir. Celui-ci se mit à vibrer tellement vite et fort que l'on n'en distinguait plus les contours, puis il changea de forme, se transformât en un jeune homme assis en lotus au centre de la table. Saphir Onirique ouvrit les yeux, regarda l'assemblée autour de lui, soupira, sourit et dit :
" - Fils de Gaïa, je suis venu pour faire naître les rêves, j'ai entendu les vôtres, mais êtes-vous prêtes à en payer le prix ? "
Les trois fées acquiescèrent, ce fût sûrement la première fois qu'elles étaient d'accord. Saphir sourit, réfléchit un instant et dit :
" - Nuit, tu souhaites régner durant tout ton éveil, qu'es-tu prête à me laisser en échange ?
- Je t'abandonne ma tendresse si tu me donnes le règne, je n'ai pas besoin de cette faiblesse. "
Le gnome rit sous cape, son plan se déroulait à merveille, mais Saphir lui jeta un regard moqueur et dit :
" - Ton tour viendra Gnome... "
Puis il se tourna vers Jour et dit :
" - Jour, j'ai entendu ta prière, je peux la réaliser, mais qu'es-tu prête à m'offrir en échange ?
- La lumière est merveilleuse mais la partie blanche d'elle-même est si fade à mes yeux que je te la laisse volontiers. "
L'Archange, la gargouille et le Gnome se regardèrent d'un air complice et écoutèrent Saphir s'adressant à Aubaurore :
" - Et toi la cadette des trois, toi qui ne demande que si peu, que peux-tu me laisser en échange de ce rêve réalisé ?
- Si mon rêve se réalise, alors je n'aurai plus besoins de voler, le soleil me transportera dans ses bras au matin naissant et je me coucherai à ses côtés lorsqu'il s'endormira. "
Saphir baissa la tête soupira profondément et dit :
" - Gnome, tu as bien manoeuvré, tu mérites récompense, par tes mots tu as soulagé bien des maux, à partir d'aujourd'hui personne ne te verra plus comme un gnome, aux yeux de tous, tu deviens génie... génie des mots, penseur des maux. Archange, par ta participation tu as retrouvé grâce aux cieux, tu regagnes par cette action ton auréole de lumière, tu redeviens être sanctifié mais, garde ton glaive pour la justice faire régner, tu seras défenseur des causes perdues. Gargouille, je te réserve une surprise et une mission en même temps... "
Il se tût un instant, se leva, puis reprit :
" - Ô ! mes fées. Ô ! mes reines, je me dresse fier devant vous, je prends ce que vous m'offrez et vous offre bien plus qu'un rêve. De la nuit je tire la tendresse qui deviendra sienne, du jour j'extrais la lumière qui émanera d'elle, à l'aube est née une aile, à l'aurore une autre, ces deux là feront la paire dont elle a besoin pour voler. "
Puis se tournant vers le gnome :
" - Génie des mots, toi qui as compris ce qu'elle sera, que lui offres-tu ?
- A celle qui va venir, j'offre mes mots, qu'elle les entende et les aime.
- Et toi Archange, qu'offres-tu à celle qui vient ?
- Je ne lui offre rien, avec elle je partage ma bonté retrouvée.
- Gargouille, tu es la dernière à déposer ici les offrandes qui feront d'elle ce qu'elle sera.
- A celle qui vient j'offre ma protection, le silence de ses secrets, et mon oreille pour ses confidences.
- Puisque vous avez tous donné à celle qui arrive, je vais aussi lui donner quelque chose, un présent si précieux que tous le lui envieront, je lui offre le pouvoir qui est mien, le pouvoir des rêves, je lui offre encore plus, je lui offre une identité et un nom, elle sera fée. Aujourd'hui, devant les témoins ici réunis, et devant celles qui ont proclamé leurs rêves, je te demande Poussière d'Arc-en-ciel, fée des rêves de te lever et d'accomplir ce pour quoi tu viens au monde. "
Un silence s'en suivit,
Puis, dans un bourdonnement sourd, aux pieds de Saphir, un rose se mit à pousser, puis à grandir de façon démesurée, elle finit par éclore. Au coeur de cette rose était lovée une fée, les ailes encore fripées, elle était si belle ! Ses longs cheveux sombres et bouclés tombaient en cascade sur ses épaules. Elle ouvrit les yeux et, dieux qu'ils étaient beaux et pleins de tendresse, ils avaient toutes les couleurs des arcs-en-ciel qui couvraient encore la scène, leurs bords étaient orangés. Même Archange lorsqu'il croisa son regard, se senti transpercé. Poussière d'Arc-en-ciel se leva, s'étira, détendit ses ailes et décolla légèrement. Après quelques arabesques aériennes, elle revint se poser à côté de Saphir, glissa sa main dans la sienne et croisa ses doigts dans les siens. Saphir ressentit aussi tôt une vague de bonheur intense l'envahir. Elle adressa un sourire à la gargouille qui, ô suprême surprise, se mit à rougir. Elle dirigea aussi un clin d'oeil au génie des mots qui lui sourit de toutes ses dents. Puis elle se tourna enfin vers les trois soeurs. Son sourire s'effaça pour laisser place à un visage dur et réprobateur. Après un moment de réflexion, elle s'adressa aux trois fées comme ceci :
" - Ô fées, ô reines, comme vous me peinez ! Vous qui aviez tout pour être heureuses ! Corrompues par vos ambitions, vous venez ici pour tout faire perdre à vos propres soeurs ! Aubaurore, tu es la plus sage des trois, je suis chagrine que tu aies perdu tes ailes mais t'en suis infiniment reconnaissante. Jour, toi qui de loin es la plus avide, tu m'as sans le savoir offert le plus beau de tes rayons de lumière, lui seul contient toutes les autres couleurs réunies, avec lui je ferai jaillir des milliers d'arcs-en-ciel. Nuit enfin, la plus ambitieuse, tu crois m'avoir donné ta faiblesse, mais c'est ta seule force que tu m'as offerte. Comme je suis chagrine de vous voir tombée si bas ! Vous allez être exaucées ! Je vais vous faire un cadeau à mon tour ! Je vous offre le sommeil chargé de rêves, puissent-ils vous adoucir, ainsi vous aurez de vrais rêves ! "
Les trois soeurs comprirent en même temps comment elles venaient de se faire avoir, nuit rageait mais en voyant le soleil s'endormit. Jour s'étira et sourit, j'ai jusqu'au coucher du soleil. Seule Aubaurore était heureuse, car pour elle rien ne changeait.
Voilà pourquoi, depuis ce jour, s'il est une chose dont on peut être sûr, c'est que demain le soleil se lèvera à nouveau.
A la suite de cette heureuse naissance,
les peuples ne virent plus les fées, que l'on appelait "soeurs du cadran", se quereller. Quand Jour s'élança vers le firmament pour régner sur ses heures, Saphir et Poussière d'Arc-en-ciel, toujours main dans la main la regardèrent s'éloigner, ils souriaient. L'Archange vint déposer un baiser sur le front de Poussière d'Arc-en-ciel et s'élança à la poursuite de jour, sa mission était claire, empêcher les soeurs de nuire. La gargouille murmura quelques mots à l'oreille de Poussière d'Arc-en-ciel. Nul ne saura ce qu'elle lui dit alors c'est un secret entre elles, toujours est-il que Poussière d'Arc-en-ciel fit entendre son rire cristallin, puis reprenant son sérieux elle lui dit :
" - Je t'aime Gargouille, fais ce que tu dois faire et tais nos secrets, ils n'appartiennent qu'à nous. "
La gargouille inclina la tête en silence puis d'un bond puissant s'élança dans les airs et disparu. Poussière d'Arc-en-ciel se tourna enfin vers le Génie des mots, et le gratifia du plus beau de ses éclats de sourire. Elle lui dit :
" - Génie, gentil génie, j'ai une mission pour toi.
- Je t'écoute ma reine, me place à ton service et jette un genou en terre
- Relève-toi, tu es en quelques sortes mon parrain puisque c'est par toi que mes yeux ont vu le jour. Je voudrais que tu deviennes la mémoire de ces instants, que tu transmettes aux générations futures ce que tu as vécu, que tu chantes l'histoire de cette nouvelle genèse.
- C'est un honneur pour moi ma fée que de chanter vos louanges, je transmettrai, puis-je toutefois vous demander une faveur ?
- Laquelle ?
- Je voudrais continuer à écrire la suite de nos vies, et de nos aventures, me permettrez-vous de me tenir informé ?
- C'est une partie de ta mission Génie, n'oublie rien, ne travesti rien, deviens notre historien.
- Il en sera comme vous le désirez ma reine. "
Puis, comme par magie, le génie se retrouva avec une sacoche à l'épaule, celle-ci contenait une plume enchantée qui n'avait pas besoin d'encre pour écrire, un calepin magique, dont on n'arrivait jamais au bout des pages faites du plus pur des papiers.
Poussière d'Arc-en-ciel se tut, Saphir la prit dans ses bras et posa ses lèvres sur les siennes. Il entendit au fond de son coeur une symphonie de mots tus. Quand il plongea son regard dans celui de Poussière d'Arc-en-ciel, il lut toute la tendresse du monde, il sut alors qu'il devrait être patient pour entendre ces mots tant espérés. Il sut aussi que rien ni personne ne pourrait plus jamais lui faire oublier cet instant magique où, pour la première fois, elle a glissé ses doigts dans les siens.
Depuis ce jour, le ciel a la couleur du saphir le plus pur. Depuis ce jour encore, c'est l'amour des fées qui tient le monde en équilibre et qui offre toutes ces merveilles aux yeux des mortels.
C'est ainsi que les fées voient le début du monde, mais est-ce vraiment plus onirique qu'un serpent avec une pomme ?
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Que vienne le temps pour le silence de se taire
Et pour les mots
Celui d'apaiser les maux |
| | Jas and the dragon | | Elfe au Dragon, Prêtresse de l'Île | | | 516 messages postés |
| Posté le 09-11-2003 à 15:15:28
| hihi, je vais lire ça ce soir avant de m'endormir, je ferais des beaux rêves...
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Je suis l'ange androgyne aux cheveux de braises et aux yeux glacés par le vent du désert.
Regardez-les venir de l'horizon, dos au soleil levant.
Regardez-les venir des nuées, face à la lune |
| | Archange Furtif | | Que vienne le temps pour le silence | | Berger des oratoires | | | 360 messages postés |
| Posté le 09-11-2003 à 15:22:22
| Jas and the dragon a écrit :
hihi, je vais lire ça ce soir avant de m'endormir, je ferais des beaux rêves... |
Ne fais surtout pas trop attention au style plus ou moins puéril, j'utilise ce texte pour le raconter aux enfants avec lesquels je travaille ...
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Et pour les mots
Celui d'apaiser les maux |
| | Jas and the dragon | | Elfe au Dragon, Prêtresse de l'Île | | | 516 messages postés |
| Posté le 09-11-2003 à 15:27:30
| d'accord, donc ce n'est pas que tu me prends pour une gamine ! 
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| | Archange Furtif | | Que vienne le temps pour le silence | | Berger des oratoires | | | 360 messages postés |
| Posté le 09-11-2003 à 15:44:25
| Jas and the dragon a écrit :
d'accord, donc ce n'est pas que tu me prends pour une gamine ! |
Ben non, si je sais encore compter jusqu'à 18, selon les critères de notre société, tu es adulte et majeure ! lol
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| | Jas and the dragon | | Elfe au Dragon, Prêtresse de l'Île | | | 516 messages postés |
| Posté le 11-11-2003 à 20:47:22
| encore une fois : jolie histoire 
N'hésite pas à en poster d'autres !
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| | Archange Furtif | | Que vienne le temps pour le silence | | Berger des oratoires | | | 360 messages postés |
| Posté le 11-11-2003 à 21:40:52
| as-tu entrevue l'ombre de la fée dans ce texte ?
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Celui d'apaiser les maux |
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